Jean-Baptiste Poux était au Stade Nantais le mercredi 8 Octobre 2014, à l’occasion du Festirugby. L’international français et actuel joueur de Bordeaux-Bègles a répondu à nos questions, sur la formation des plus jeunes et son envie de rencontrer le rugby amateur.
Pour rappel, cet événement organisé par le Midi Olympique/Ovalie Communication dans le cadre du partenariat avec Total a pour objectif de valoriser l’école de rugby et la formation des clubs amateurs. Cet événement se tient sur une demi-journée, et prend la forme d’un challenge rugby (5 ateliers rugby à réaliser en équipe de 10 joueurs). Tous les enfants de l’école de rugby sont conviés à participer aux challenges par équipe de 10 joueurs et par catégories.
Est ce important pour un joueur professionnel, d’être au contact du rugby amateur ?
C’est important de venir voir les jeunes. Quand l’élite du sport rencontre l’amateur, c’est l’occasion d’échanger, et pour les plus jeunes d’apprendre. Lorsque j’ai du temps libre, cette rencontre j’aime bien la provoquer. Dès qu’on a le temps on devrait essayer de la faire.
Festirugby, c’est une première ?
Non, j’avais déjà effectué une après-midi plus près de Bordeaux. c’est un excellent moment, il faut saluer le travail des éducateurs et des bénévoles.
Quel est votre implication dans la formation des plus jeunes ?
A l’époque où j’évoluais en tant que joueur au Stade Toulousain, j’ai passé mes diplômes d’éducateur. J’encadrais les U11, le mercredi après-midi. C’est compliqué lorsqu’on est joueur de haut niveau de concilier les deux. C’était très enrichissant, et enfant, j’aurais apprécié l’entraînement d’un joueur de haut niveau. une belle expérience pour les deux parties.
Je pense que ce contact est important avec les enfants, notamment ici, où le rugby est moins présent. Ce sont les prestations du XV de France qui favorisent l’essor de ce sport, le top 14 est télévisé tous les weekends… il faut vraiment que la fédération aide les écoles de rugby pour contribuer à l’épanouissement des enfants.
Vous devez vous souvenir de vos premiers pas dans le rugby, l’EDR a-t-elle été une étape importante dans votre carrière ?
Je m’en souviens très bien. Je dirais que c’est important, car c’est à ce moment précis que l’on voit si oui ou non, on va aimer ce sport. La notion de « Plaisir / Goûter », c’est à cela qu’il faut se référer, l’exigence vient après. les ambitions sont différentes à l’EDR, on veut juste passer un bon moment avec les copains. je trouve que c’est un sport sain, je me suis essayé personnellement au football très jeune et c’est un environnement différent. C’est un sport ou le collectif prime sur tout, et notamment sur l’individu.
Lorsque j’ai commencé à Béziers, c’était une évidence, le rugby est vraiment ancré dans la culture. On est plus sur une terre de football ici. Je savais que tôt ou tard je jouerais au rugby, je viens d’une famille de rugbyman, c’est cultuel comme sport.
Télénantes du 08/10/2014
Connaissiez-vous le Stade Nantais avant cet après-midi ?
Je connaissais de nom, Serge Laïrle, qui m’a entraîné à Toulouse, avait un fils qui a joué ici. Je connaissais le club à travers mon ancien entraîneur.
Quel pourrait être le conseil de Jean Baptiste Poux, à l’égard de la jeune classe Nantaise ?
Toujours le plaisir, c’est une constante. Dans les catégories supérieures il faut apprendre à répéter les mêmes gestes, encore et encore. Le travail est obligatoire tout comme l’exigence avec soi-même et pour ses coéquipiers. L’hygiène de vie doit être irréprochable, l’implication aux entraînements doit être totale. Enfin je dirais qu’il faut apprendre à repousser ces limites, à jouer avec, pour perdurer et progresser.
Est-ce que entraîner dans une école de rugby pourrait être une reconversion envisageable ?
Tout a fait, cet acte de pédagogie me plaît, c’est enrichissant pour l’éducateur et pour l’enfant. C’est un âge où il n’y pas de calcul, le naturel est la force des enfants. On décèle aussi très vite qui fera du rugby et qui s’arrêtera. Les progrès sont fulgurants, « le terreau est fertile », ce sont des « éponges », ils comprennent très vite et s’impliquent vraiment. J’aimerais bien y apporter ma propre touche.
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